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Salon de l’agriculture : une vitrine internationale pour les éleveurs du Ternois
Alors que la foire agricole bat son plein dans le chef-lieu du Ternois, quelques heureux agriculteurs rêvent encore de leur semaine passée à la capitale pour le Salon de l’agriculture.
Par Pierre Vion (Clp) |
La « grande aventure humaine » a pris fin au Salon de l’agriculture à Paris pour ces Ternésiens.
Le Ternois n’était représenté aux concours agricoles que par une poignée d’éleveurs, mais tous en sont revenus couronnés de succès.
Parmi eux, Xavier Cuvillier qui accompagnait quatre de ses bêtes, dont Guizmotte et Diva, deux rouges flamandes qui ont décroché respectivement le prix de la meilleure mamelle adulte et de la meilleure laitière de la race, ainsi que le premier et deuxième prix de leur section. « Je suis très satisfait du résultat, mais l’objectif est avant tout de faire connaître les rouges flamandes. Tous les éleveurs travaillent dans le même sens pour la promotion de la race. Chez nous, les éleveurs sont solidaires, on s’entraide pour préparer et présenter les bêtes, explique l’éleveur de Béthonsart. Je participe au salon chaque année depuis 2004. J’y retrouve des amis et cette année, je suis venu soutenir ma fille en concours avec le lycée agricole de Genech. »
« Le Salon de l’agriculture est une énorme vitrine pour nous, une occasion immense de promouvoir la race que nous défendons. »
Le Salon constitue un moment à part pour les jeunes qui se destinent aux métiers de l’agriculture, comme pour les quatre élèves de la Maison familiale du Ternois de Berlencourt-le-Cauroy. Ces jeunes, actuellement en CAP Agricole, étaient encadrés par leur professeur Olivier Blon, également éleveur et grand promoteur de la race des chevaux boulonnais.
À ce titre, il présentait Sirène du Hameau, une jument âgée de onze ans, qui a remporté pour la deuxième fois consécutive le concours d’élevage de trait boulonnais : « C’est mon cheval préféré, j’ai passé des centaines, voire des milliers d’heures à travailler avec elle. Le Salon de l’agriculture est une formidable vitrine pour nous, une occasion immense de promouvoir la race que nous défendons ». La police nationale s’est également laissée séduire par ces chevaux pour constituer la première brigade équestre régionale. « Nous travaillons avec eux pour monter des spectacles et montrer que les Boulonnais peuvent même être utilisés dans un environnement urbain », explique Olivier Blon, en attendant le passage de ses amis pour la grande finale du concours de passage d’obstacles qui opposait les Boulonnais à un attelage de mules poitevines.
« Partager des moments inoubliables »
L’explosion de joie d’Olivier Blon lors de la victoire de ses poulains témoignait bien de l’amour qu’il porte à la race des Boulonnais. « J’ai dormi sur place, à proximité des chevaux, trois ou quatre heures par nuit, avec une petite sieste quand l’occasion se présentait. C’est épuisant, mais c’est une grande aventure humaine. On a une vie sociale très riche, le temps de rencontrer les autres éleveurs, de discuter. C’est aussi l’occasion de voir mes élèves différemment et de partager des moments qu’on n’oubliera jamais. »